Les volcans d’Islande

Le volcanisme en Islande

Islande : une île de glace et de feu

Véritable laboratoire à ciel ouvert pour tous les géologues, l’Islande est au cœur d’un jeu tectonique unique au monde qui la recouvre de volcans, rifts et geysers. Sans nul doute, l’Islande est le pays où les volcans sont rois. Plus de 200 volcans y sont encore en activité. Voici en quelques chiffres un tableau du volcanisme en Islande : une éruption survient en moyenne tous les trois ans sur cette île aux portes de l'océan Arctique. Près de 130 éruptions y ont fait date de mémoire d'homme. Un tiers des laves basaltiques émises dans le monde depuis l’an 1500 sont également islandaises. Quant au sol, il est composé à 99 % de roches volcaniques. Ainsi l’Islande est-elle recouverte d'environ 340 km³ de lave et de 50 km³ de cendres.

Naissance d’une île volcanique

Raconter l'histoire volcanique de l’Islande, c'est remonter à la nuit des temps et se plonger dans la genèse de la Terre et celle de la formation des continents. L'océan Atlantique est traversé par une « cicatrice » longue de 7000 km : la dorsale médio-atlantique qui sépare les plaques nord-américaine et eurasienne. Cette dorsale abrite des volcans à l’emplacement même où le magma est le plus proche de la surface terrestre. Certains grossissent parfois tellement au milieu de l'océan qu'ils en deviennent des îles comme l’archipel des Açores, les Bermudes et l’Islande. Le processus de formation de rift, les effets des points chauds ou encore la tectonique des microplaques y sont ainsi visibles à l'œil nu.

Il y a 60 millions d'années au moins, un point chaud se forme à l’est de l'actuel Groenland. L’océan Atlantique n’est alors encore qu’un bras de mer qui commence à s’ouvrir. Cette zone va demeurer active pendant 40 millions d’années, passant sous une croûte continentale épaisse. Ce « pli » va peu à peu se retrouver au-dessous de la croûte océanique mince, jeune et donc plus fragile dont les magmas basaltiques vont créer l’Islande.

Islande : des volcans toujours actifs

L’Islande s'est créée à un moment où les rifts et les dorsales océaniques s’écartaient en poussant continuellement les plaques, provoquant séismes et éruptions volcaniques en cascade. Le rift actuel dans lequel se concentre l'essentiel de l'activité volcanique en Islande couvre environ un tiers de l'île. Il est constitué de plusieurs zones de fissures, larges de 5 à 10 km et longues de 30 à 100 km. L'activité de ce rift se traduit par des séismes très fréquents mais de faible magnitude, provoquant en moyenne un écartement d'environ un centimètre par an. Parcourant le pays du nord au sud, ce rift est une partie émergée de la dorsale médio-atlantique. Il s'agit du seul endroit du monde, avec l'Afar dans la corne de l'Afrique, où le plancher d'une dorsale océanique est émergé.

Quant aux volcans parsemant l'Islande, ils sont innombrables et dans des états différents. Certains sont éteints et d’autres sont endormis comme le Snæfells, fameux volcan où Jules Verne situe l’entrée du centre de la Terre dans son Voyage au centre de la Terre publié en 1864. Mais une grande majorité de volcans sont en revanche bien actifs. L'éruption de l'Eyjafjoll survenue en 2010 a provoqué un immense panache volcanique qui perturba fortement le trafic aérien à l'échelle mondiale.

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