Le peuple Tayrona est un peuple amérindien précolombien qui vivait dans l’actuelle Colombie, sur les contreforts de la Sierra Nevada de Santa Marta, la plus haute chaîne de montagnes côtières du monde ainsi que dans la plaine côtière qui longe la mer des Caraïbes et qui constitue l'actuel parc naturel de Tayrona. Avec l’arrivée des Espagnols et la fondation de la ville de Santa Marta en 1525, non loin de Carthagène des Indes, le peuple Tayrona a été décimé lors de nombreux affrontements et épidémies. On estime qu’en 1550, 80 % de leur population avait disparu. Les quelques rescapés se sont réfugiés dans les montagnes.
Aujourd’hui la Sierra Nevada de Santa Marta est une réserve de biosphère de l’UNESCO et la Cité perdue des Tayronas, située sur ses contreforts, a été préservée par des fouilles archéologiques. Quatre communautés indigènes descendant du peuple Tayrona dont la tribu Kogi, vivent encore dans le parc Tayrona. Le nombre de descendants directs des Tayronas est estimé à 50 000 personnes en Colombie. Ils ont réussi à préserver pendant plus de quatre siècles leur dialecte, leur culture et leurs traditions.
Histoire du peuple Tayrona
Lorsqu’en 1498, l’historiographe espagnol, Gonzalo Fernández de Oviedo, débarque dans la baie de Santa Marta pour écrire son Histoire générale des Indes, il découvre plus de 250 villages du peuple Tayrona. Entre la mer des Caraïbes et les contreforts montagneux, il dénombre une population indigène de 250 000 habitants. En plus des villages et de la profusion d’objets en or, il observe un vaste réseau de routes pavées, des canaux d’irrigation et des champs en terrasses. Il s’agit là de la fameuse culture Tayrona, l’une des plus fascinantes et des moins étudiées d’Amérique du Sud. Une organisation sociale et politique complexe prévaut entre ces villages autonomes mais présentant une certaine unité linguistique et socioculturelle.
Avec la fondation de la ville de Santa Marta en 1525, la Couronne espagnole tente de convertir au christianisme et de soumettre la population Tayrona au prix de nombreux conflits. Les Tayronas font preuve d’une résistance farouche, brûlent la ville de Santa Marta à plusieurs reprises, attaquent des forteresses espagnoles. En 1599, la réponse est cinglante : le gouverneur de Santa Marta lance une intense campagne militaire contre les villages Tayronas. Les survivants s’échappent alors dans les massifs montagneux où leurs descendants, les Kogis, sont restés isolés jusqu’à nos jours.
De récentes recherches archéologiques suggèrent que l’abandon des villages par les Tayronas s’est fait progressivement tout au long du XVIe siècle, à cause des conflits certes, mais surtout à cause des nouvelles maladies telles que le typhus, la grippe et la variole.
La culture Tayrona
Les récits des historiographes de l’époque et les fouilles archéologiques présentent la population Tayrona comme une société hautement hiérarchisée à l’artisanat très riche avec des potiers, des orfèvres et des sculpteurs hors-pair. Les Tayronas étaient particulièrement attentifs à leur apparence : les hommes se paraient d’anneaux nasaux et de cache-oreilles en or, de pectoraux semi-lunaires et de colliers de perles, de quartz, de jaspe et d’émeraude. L’art des plumes était très développé et des oiseaux étaient élevés afin que leur plumage, parfois serti dans le l’or, orne des couronnes ou des gilets. Les Tayronas ont développé de nombreuses techniques d’orfèvrerie telles que la cire perdue ou le tumbaga, un alliage de cuivre et d’or.
Leur habitat construit en adobe avec des toits en feuilles de palmier était circulaire sans fenêtres et édifié sur des terrasses de pierres. Des canalisations transportaient l’eau depuis les montagnes jusqu’aux maisons. Les villages étaient entourés de vergers, de cultures de plantes médicinales et de champs de maïs, de manioc et de haricots. Les villages côtiers pratiquaient la pêche et la collecte du sel.
La Cité perdue des Tayronas
L’une des plus grandes cités des Tayronas est connue sous le nom de Cité perdue des Tayronas. Perdue dans la Sierra Nevada de Santa Marta, cette ville comptait 184 maisons rondes, 46 grandes terrasses aménagées à flanc de colline et desservies par 18 routes urbaines. À son apogée, la Cité perdue a pu abriter près de 10 000 habitants.
Le site a été découverte en 1975 par des pillards. Et ce n’est qu’en 1976 que l’Institut colombien d’anthropologie a entrepris des fouilles et une campagne de restauration jusqu’en 1986. Par chance, l’abondante végétation et l’éloignement du site ont permis de le préserver en partie. Si la ville a aujourd’hui livré ses secrets, de nombreuses tombes encore intactes laissent espérer la découverte de véritables trésors.
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