Tout savoir sur les pasteis de Bélem

Pastel de nata : l’emblème pâtissier du Portugal

Pastel de nata : un monument national

Omniprésents dans les vitrines des pâtisseries et des restaurants du Portugal, les pastéis de Belém ou plus exactement les pasteis de nata font la réputation du pays dans le monde entier. Joyaux de la gastronomie, à l’instar du Porto, les pasteis de nata s’apparentent à une petite tartelette au flan, dégustée tiède et servie saupoudrée de cannelle ou de sucre glace. Un délice ! Mais attention, on parle ici de la star des flans qui attire les foules du monde entier pour déguster le précieux sésame. Ce sont les moines du monastère des Hiéronymites, à Belém, qui ont les premiers mis la main à la pâte pour confectionner les fameuses tartelettes. Le monastère a été fermé suite à la révolution de 1820 ; la recette aurait alors pu se perdre à jamais, mais c'était sans compter sur la ténacité de l'un des moines, qui a décidé de perpétuer la tradition en vendant des pasteis dans une petite boutique de Belém. Grand bien lui en a pris puisque le succès a immédiatement été au rendez-vous.

Pasteis de Bélem ou pasteis de nata ?

Littéralement le terme pastel de nata signifie en portugais « pâtisserie à la crème », pasteis étant la forme plurielle. Ces pasteis de nata sont appelées pasteis de Belém, uniquement lorsqu’elles sont produites dans une pâtisserie mondialement connue de la ville de Bélem à côté de Lisbonne : la Fabrica do Pasteis de Bélem qui fabrique chaque jour 20 000 de ces tartelettes. Il est possible de visiter les ateliers de fabrication, mais il est interdit d’entrer dans la pièce où la pâte et la crème sont réalisées. Secret oblige ! La différence d’appellation entre les pasteis de nata et les pasteis de Belem se limite donc essentiellement au lieu de fabrication.

L’histoire des pasteis de Bélem

Au début du XIX^e siècle, près du monastère des Hiéronymites à Belém, se trouvait une raffinerie de sucre de canne, associée à une petite boutique. Après la révolution libérale de 1820, couvents et monastères ont été fermés en 1834. Pour trouver des revenus, un moine du monastère décide en 1937 de vendre dans ce même petit magasin des tartelettes d’après une recette originale du monastère qu’il nomme pastéis de Belém. À l’époque, l’endroit n'était pourtant accessible que par bateau à vapeur, mais comme on dit, on ne fait pas d'omelette (ou plutôt de flan), sans casser des œufs. Bélem était cependant déjà très touristique et les pastéis de Belém ont rapidement connu un succès planétaire et aujourd'hui cette pâtisserie est devenue un passage obligé pour tout touriste qui se respecte.

Pasteis de Bélem : une recette secrète

Un succès qui doit sans doute beaucoup au mystère de fabrication de ces petits trésors jalousement gardé depuis 1837. Car ils ne sont que cinq au monde à connaître la recette originale, qu'ils ont bien sûr mémorisée de tête. Impensable de l'écrire noir sur blanc, ce serait beaucoup trop risqué ! Cinq personnes qui ont interdiction de prendre le même avion ou encore de manger le même plat au restaurant. Mais c'est finalement un modeste prix à payer pour avoir la chance d'être le gardien de l'un des plus grands secrets du Portugal, que beaucoup ont tenté de percer, mais sur lequel tous se sont cassé les dents ! Pour déguster les meilleurs pasteis de nata, rendez-vous donc à Bélem lors de votre escale à Lisbonne dans cette pâtisserie chargée d’histoire. Car il est indispensable de goûter à cette spécialité typique si l’on séjourne au Portugal.

Bonne dégustation !

Crédits photos : © tbralnina © marktuca