Lorsqu’on l’aborde par la mer lors d’une croisière, on reconnaît sa silhouette entre mille avec ses murailles de granit noir faisant face à l’océan. Séduits par la beauté du lieu, de nombreux artistes, peintres et écrivains dont Chateaubriant qui en est originaire, ont célébré Saint-Malo. Il faut dire que ses plages, son littoral, ses remparts et son patrimoine historique font de Saint-Malo une escale incontournable à visiter. La ville tire son nom de saint Maclou premier évêque d’Aleth au Ve siècle, une ancienne cité aujourd’hui annexée à Saint-Malo.
Visiter Saint-Malo, c’est avant tout découvrir la ville intra-muros, entourée de remparts du XIIe siècle qui abritent des ruelles animées, de belles maisons d’armateurs, des églises et des bastions… L’illusion est totale et pourtant… en août 1944, la ville est entièrement détruite par les bombardements américains. Il faudra le courage et la ténacité de ses habitants pour reconstruire Saint-Malo selon son plan original.
Découvrir les traditions maritimes de Saint-Malo
Visiter Saint-Malo c’est aussi plonger au cœur d’une longue tradition maritime. Baignée par les vagues de l’océan, fouettée par les grandes marées, la ville de Saint-Malo a vu partir d’illustres navigateurs en route vers de nouvelles terres. Parmi ceux-ci, citons l’explorateur malouin Jacques Cartier (1494-1557) qui découvrit le Québec en 1535 et baptisa le Canada. Ou le navigateur du XVIIIe siècle, Marc-Joseph Marion Du Fresne qui aborda dans de nombreuses îles australes et antarctiques.
Saint-Malo fut surtout un port corsaire de premier plan du XVIe au XVIIIe siècle, ce qui lui vaut son surnom de cité corsaire. Cette guerre de course (autorisée par le roi contrairement à la piraterie) ciblait notamment les navires anglais et hollandais. Robert Surcouf fut l’un de ces célèbres capitaines corsaires.
Visiter la ville intra-muros
Pour visiter Saint-Malo intra-muros, le visiteur empruntera l’une des majestueuses portes qui percent les remparts construits par l’ingénieur de Vauban au début du XVIIIe siècle. Le château flanqué de tours et donjons fut lui édifié à partir du XIVe siècle. Plusieurs escaliers conduisent sur le chemin de ronde d’où la vue sur les plages, la ville et la baie est magnifique.
À l’intérieur, c’est le charme historique des maisons en granit, des rues pavées, des nombreuses églises et chapelles qui frappe le visiteur de Saint-Malo. Une rue au nom étonnant, la rue du Chat qui danse, rappelle un épisode cocasse de 1693 où une attaque anglaise censée détruite les remparts ne tua qu’un malheureux chat. Parmi les bâtiments remarquables de la ville, l’hôtel particulier Asfeld construit en 1723 mérite une visite : avec ses 60 pièces et ses 31 cheminées, cette prestigieuse demeure, préservée des bombardements de 1944, est le dernier témoin des opulentes maisons d’armateurs de Saint-Malo.
Découvrir les forts de Saint-Malo
Hors de la ville fortifiée, plusieurs forts ponctuent le paysage malouin. Témoin de nombreuses batailles, le fort National a été érigé au milieu des flots par Vauban en 1689. Cette sentinelle assurait la protection de Saint-Malo. Sur un îlot rocheux en face de la plage du Sillon, Vauban édifia le fort de La Conchée, l’un de ses plus beaux ouvrages, classé monument historique.
Saint-Malo, une escale gastronomique
Visiter Saint-Malo c’est aussi découvrir la gastronomie bretonne. Une destination culinaire où les spécialités locales ne manquent pas. Si les fruits de mer et les huitres sont à l’honneur, les crêpes ou galettes de sarrasin, les palets bretons ou les caramels au beurre salé raviront les plus gourmands. D’autres se laisseront tenter par le kouign-amann, dessert croustillant et caramélisé ou par les craquelins de Saint-Malo, petits pains soufflés typiquement malouins.
Autant de visites dans Saint-Malo aussi iodées que riches en histoire et en saveurs. Et pour ceux qui voudraient s’aventurer hors de la ville, le château de Fougères, le plus imposant des châteaux forts français ou les extraordinaires rochers sculptés de Rothéneuf ne sont qu’à quelques kilomètres !